March 05, 2012

NEON 100 ANS

NEON. Who’s afraid of Red, Yellow and Blue?
La Maison Rouge | Fondation Antoine de Galbert



Le titre de l’expo renvoie à un célèbre tableau de Barnett Newman: 
« Who’s afraid of Red, Yellow and Blue? ».

100 ans après  son invention en 1912 par le physicien français Georges Claude, la Maison Rouge présente une remarquable rétrospective de « NEON ART ». Le commissaire David Rosenberg retrace  la prolifération récente du néon dans l’art et présente les artistes pionniers qui ont utilisé ce mode d’expression.

Parcours Preview de quelques œuvres qui ont retenu mon attention.



Alain Séchas dessine en Néon. Le néon clignote et le portrait de Marylin suscite  en permanence une nouvelle perception artistique.



Su Mei Tse, artiste luxembourgeoise  dissocie le sens et l’objet, ouvrant ainsi la voie à une infinité de possibles.



HIGH HEELS ON THE MOON de Sylvie Fleury, assume maquillage, hauts talons, liberté et émancipation.



IN GITUM IMUS NOCTE ET CONSUMIMUR IGNI 
(Nous tournons en rond dans la nuit et sommes consumés par le feu) 
de Cerith Wyn Evens  emprunte  un palindrome latin et fait référence à un film de Guy Debord sur « La société de consommation et l’aliénation capitalistique ».



Jean Michel Alberola joue simultanément sur image et écriture. RIEN qui se déchiffre dans le crâne relève d’une réflexion métaphysique sur la vanité.



L’installation chaotique de Jason Rhoades fait référence à ses soirées « Black Pussy Cabaret Soirée Macramé ». Des performances totalement décadentes au cours desquelles les invités s’amusaient à trouver des appellations pour le sexe féminin. Les fils et les transformateurs qui pendent en tous sens témoignent de l’ambiance festive de ces meetings.



Kendell Geers détourne le sens des enseignes en néon en jouant sur la première lettre. Allumée=TERROR | Eteinte =ERROR.



Rêvez! de Claude Lévêque nous rappelle qu’il faut rester enfant, sortir de l’emprise du réel et plonger dans l’imaginaire.



La pièce de Stefan Brüggeman lie étroitement l’artiste à son œuvre en néon. Simultanément, une œuvre en néon éteinte cesse-t-elle d’être une œuvre ?



Tubless de Daniel Firman est un duel entre le cercle et la ligne du néon. Les deux éléments semblent fragiles et mis en danger l’un par l’autre.



Pot de Jeff Koons fait référence aux néons de Dan Flavin. Mais l’œuvre renvoie également au désir systématique de produits flambants neufs caractéristique de la société de consommation.



Les premières œuvres en néon de Maurizio Nannucci remontent à 1967.  Le néon lui permet d’associer des énoncés linguistiques à la poésie de la lumière colorée.

Une rétrospective à large spectre ou la perversion des « sens » atteinson paroxysme.

1 comment:

  1. Superbe rétrospective sur le néon et son expression artistique. Merci Pascaline pour cette sélection intéressante, l'installation de Jason Rhoades semble dingue...
    A la question sur le néon éteint, je répondrai que ce qui fait la particularité du néon n'est pas le tube qui sert de contenant mais la lumière fluorescente qui se dégage du gaz lors du passage de l’électricité. J'imagine donc que dans ce contexte c'est l'ensemble allumé qui forme une œuvre? Mais la réflexion est intéressante, peut-on donc associer le néon à une performance éphémère...?

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